Le web 3.0 ?

l’évolution de notre bon vieux web qui est passé d’une version statique et austère en « web 2.0 » , cet internet participatif qui se veut plus simple et plein d’interactivité depuis 2003. Et maintenant, à cette nouvelle révolution : le web 3.0

C’est bien beau de dire que ce web 3.0 est une révolution, que cela repose sur des applications ouvertes, connectées et intelligentes, le web 3.0 n’a pas encore de définition « précise » et sa définition peut varier d’une personne à l’autre.

L’évolution du Web a du sens lorsque l’on regarde l’histoire d’Internet. Les données ont d’abord été présentées de manière statique aux utilisateurs (web 1.0). Ensuite, les utilisateurs pouvaient interagir de manière dynamique avec ces données (web 2.0). Désormais, les algorithmes utiliseront toutes ces données pour améliorer l’expérience utilisateur et rendre le Web plus personnalisé et familier (web 3.0).

Il suffit de regarder YouTube ou Google en général, pour se rendre compte de la puissance des algorithmes et des améliorations qu’ils ont déjà apportées !

Entre les 3 versions du web, nous pouvons citer des différences notables, je ne prendrais que quelques points :

  • Le contenu : dans le web 1.0, il n’y avait pas d’interaction avec l’utilisateur, alors que dans le 2.0 la majorité du contenu est géré par les utilisateurs. Dans la version 3.0, l’utilisateur pourra en plus en avoir la « vrai » propriété.
  • L’audience n’est également plus la même entre les différentes versions. On passe d’un utilisateur, à une communauté spécifique, à des utilisateurs interconnectés sur plusieurs plateformes et appareils.
  • La publicité : dans le web 1.0 c’était une horreur, dans le 2.0 un peu mieux avec de l’interactivité et surtout dans la version 3.0, la publicité est très ciblée en fonction du comportement de l’utilisateur et de ses habitudes (sur tous les appareils qu’il utilise).

Dans le web 3.0, nous pouvons mettre dans les caractéristiques, l’utilisation de nouvelle technologie, comme la blockchain, le NFT, les cryptomonnaies.

Faisons une pause, beaucoup en parles et l’on peut se demander « qu’es ce que la blockchain ? » Cette technologie qui est encore jeune, qui est présente dans de nombreux domaines et que les gens utilisent sans le savoir.

Par exemple dans les Carrefours, elle est utilisée pour la traçabilité des aliments, avec l’aide de QR code, on garde l’origine du produit.  

Alors oui, cela n’explique pas exactement ce qu’est la blockchain, mais c’était pour vous montrer un exemple concret d’utilisation.

Qu’est-ce que la blockchain et à quoi cela sert ?

C’est une technologie qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle. Elle ressemble à une grande base de données qui contient l’historique de tous les échanges réalisés entre ses utilisateurs depuis sa création. La blockchain peut être utilisée de trois façons :

  • Pour du transfert d’actifs (monnaie, titres, actions…)
  • Pour une meilleure traçabilité d’actifs et produits
  • Pour exécuter automatiquement des contrats.

Il y a-t-il un cadre juridique sur la blockchain ?

La blockchain est définie comme un « dispositif d’enregistrement électronique partagé permettant l’authentification d’opérations sur titres spécifiques, destinés à être échangés sur les plateformes de financement participatif » (Ordonance qui modifie l’article L 223-12 du code monétaire et financier, bonne lecture)

On parle souvent de blockchain quand on parle de NFT ? pourquoi et comment ça fonctionne ?

Les NFT désignent en anglais les non-fungible token cela représentent un objet unique qui n’est pas interchangeable, comme une œuvre d’art (photographie, peinture digitale…). Le NFT désigne un fichier numérique, associé à un certificat d’authenticité infalsifiable. Il est conçu grâce à la technologie de la blockchain. Cette dernière permet d’inscrire sur un registre numérique la preuve de la propriété de l’actif. L’Ethereum est la plateforme sur laquelle la majorité des NFT sont distribués.

On parle aussi souvent de la « blockchain bitcoin », qu’est-ce que c’est ?

Le bitcoin est le cas d’usage le plus connu de la blockchain. Il désigne à la fois un protocole de paiement sécurisé et anonyme (par le système de blockchain) et une crypto-monnaie (bitcoin).

N’importe qui peut accéder à cette blockchain et utiliser des bitcoins. Il suffit de créer un portefeuille virtuel, téléchargeable sur les stores d’applications. La crypto-monnaie permet d’acheter des biens et services et peut être échangée contre d’autres devise (euro , dollar …etc.)

C’est important d’avoir bien compris tout ceci, avant d’attaquer la suite.

Mais pourquoi le web 3.0 serait mieux ?

En fait, le succès de ce concept de web 3.0 dépendra de l’acceptation et du succès des technologies employés.

D’un coté il y a du bon, comme le fait qu’il n’y a plus de point de contrôle central (ou du moins très dur à mettre en place) et donc plus de censure par les gouvernements ou les entreprises. L’interconnexion accrue des informations vont faire que l’on trouvera encore plus d’information sur internet, qu’elle ne pourra pas être falsifier … mais cela entraine également des publicités et du marketing ultra ciblé, avec des annonces ultra pertinentes par rapport à vos besoins …

Les géants du secteur voient cela comme une chose utile que de vous proposer une publicité de micro-onde quand le vôtre commence à être vieux ou vient de tomber en panne … car oui on peut penser qu’avec ce web 3.0, le développement des maisons intelligentes, des assistants virtuels ( Siri, Alexa, l’assistant Google) vos données seront collectés pour « vous rendre service »….

Pour conclure …

Le web a fêté ses 30 ans en 2019 (30th Anniversary of the World Wide Web). Trois décennies d’évolution des technologies, usages et pratiques, mais surtout des besoins et attentes des utilisateurs.

Pour faire une analogie avec la pyramide des besoins de Maslow, je vous propose la pyramide suivante où sont empilés les besoins des internautes à travers les supports numériques :

  • Étage 1 = les besoins primaires comme la recherche d’informations (Google), la complétion de formalités administratives (Service-public.fr), l’achat en ligne (Amazon), la communication et la collaboration dans un environnement professionnel (Microsoft) ;
  • Étage 2 = les besoins psychologiques liés au confort comme la mobilité (pouvoir se déplacer n’importe où avec Google Maps ou Uber), le paiement (être en mesure de payer dans différentes situations, notamment grâce à ces systèmes comme Apple Pay, Google Pay ou Paylib), la vente d’objets ou de services (sur des places de marché comme Ebay ou LeBonCoin), l’expression (pouvoir s’exprimer avec une application de messagerie comme WhatsApp ou un outil de publication comme WordPress), le partage (pouvoir partager ses idées ou réflexions sur Twitter ou ses photos / vidéos sur Facebook, Instagram…) ;
  • Étage 3 = les besoins d’épanouissement liés à l’accomplissement comme l’appartenance à un groupe (celles et ceux qui possèdent des cryptos ou des NFTs) ou l’implication dans un projet ou une activité (par le biais de DAOs).

Est-ce là l’évolution logique et naturelle des internautes : se transformer en des utilisateurs conscients, activement impliqués dans des projets positifs et inclusifs ? De se transformer en activistes numériques ?